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mardi 7 mars 2017

Alors on danse encore. On s'embrasse encore plus fort



Ca se bouscule. Ca se mélange. Ca me rend dingue. Faut que ça sorte. 
Dans ces deux derniers jours complètement improductifs, j'ai eu le temps de faire deux choses. Trois en fait. Ah non quatre, mais la dernière on va la passer. J'ai mangé, j'ai réfléchis et j'ai rien fait, trois. 
J'ai réfléchis à qu'est ce qu'il faisait que passer une journée chez moi me mettait dans cet état là. "Reste pas tout seul chez toi" me direz vous. Certes, l'évitement ça peut marcher. C'est bien ce que je faisais jusqu'à présent. Mais ça pourrait être cool de comprendre aussi. 
Je me suis aussi demander comment c'était possible d'être aussi détaché et vide de sentiments ou d'émotions comme je l'ai déjà eu dit, et en même temps aussi réactif ou aussi souvent triste. J'ai beaucoup réfléchir, presque autant que ce que je n'ai pas travailler. Et je me suis souvenu d'un article à une période ou j'avais peur de devenir dépendant au sexe, aux hommes. Mais en fait je m'étais trompé. Ce n'est pas une dépendance, c'est juste qu'aujourd'hui, c'est l'une des seules choses qui me fait ressentir quelque chose. Que ce soit de l'interêt ou de l'excitation pendant la phase de séduction, que ce soit du plaisir ou du "mais qu'est ce que je fous là" pendant l'acte ou que ce soit de la déception ou de l'impatience après, là je ressens des choses. Et c'est uniquement ça qui me plait et qui me pousse à recommencer. Je suis pas dépendant au sexe, je suis juste à la recherche de sensation. Un repas, un film, un blague, une histoire, croiser quelqu'un, un message de quelqu'un, mon quotidien, mes tâches, mes habitudes, rien de tout ça ne me procure quoi que ce soit. Et j'ai trop connu ça, je ne veux plus, alors quand je me sens trop vide, je chercher à ressentir quelque chose. C'est pour ça que c'est pas très dur de trouver, je cherche pas forcément quelque chose qui me rende heureux, je cherche juste à ressentir quelques chose. 
Il y a aussi mes samedis soir qui me font oublier un instant que je me sens vide, comme desséché, mort à l'intérieur. Mais les samedis je ne peux pas les multiplier, les amants, oui. 
Je ne sais pas (lol, bien sûr que si je le sais) à quel moment tout est parti en couille, à quel moment j'ai commencé à m'enfermer dans moi même, à quel moment j'ai choisi ou du tout intérioriser pour tenir, où j'ai du ne plus rien ressentir parce que c'était plus facile. J'ai réussi à faire le chemin dans un sens, j'ai réussi à me blinder, à ne plus rien laisser paraitre. Mais il est vrai qu'à ce moment là, les hommes ainsi que les soirées étaient absentes de ma vie, elles n'ont donc pas pu être intégrés dans les murs que j'ai dressé à cette époque là. C'est peut être pour ça que ce sont les deux seules choses à réussir à m'apporter un peu de contenance. 
Le problème étant que l'une d'elle, je vous laisse le soin de deviner laquelle, est assez... destructrice. Je ressens des choses oui, mais en fait, c'est trop rapide, trop différents trop incertains de jours en jours. Et ça me rend dingue. Ces ascenseurs émotionnels font que je ne sait plus sur quel pied danser, je ne sais plus sur quoi me baser, je ne sais plus à quoi m'attendre, je pète une câble. 
La seule chose que je suis encore capable de ressentir c'est cette espèce de nuée de sentiments contraire et complètement instable. Comment voulez - vous que j'aille bien ? 


" Je suis un enfant du millénaire, la génération Y,  né entre la découverte du sida et le 11 septembre 2001 à peu près. On nous surnomme la génération globale. La génération narcissique pour qui tout est un dû. D'après certain c'est parce qu'on est la première génération où tous les gamins ont obtenu un trophée juste pour avoir participé. Pour d'autres c'est parce que les réseaux sociaux nous permettent de poster une annonce solennelle à la terre entière à chaque fois qu'on lâche un pet ou qu'on bouffe un sandwich. Moi je dirais que notre principale caractéristique c'est notre insensibilité au monde, notre indifférence à la souffrance. J'ai toujours fait tout ce que je pouvais pour rien ressentir, le sexe, la drogue, l'alcool me permettaient d'oublier un peu ma peine, d'oublier ma mère, mon connard de père et les journalistes, tous les garçons que j'ai aimé mais qui m'aimaient pas. J'ai été victime d'un viol collectif et deux jours après j'étais de retour en classe comme si de rien n'était. Ca aurait du être une souffrance inouïe non ? La plupart des gens s'en remettraient jamais et moi tout ce que j'ai dit c'est "on va se prendre un café ?". Je donnerais tout ce que j'ai, tout ce que j'aurais jamais pour ressentir à nouveau la souffrance, la peine. Heureusement qu'il y a Fiona et toutes ses petites potions à la con, au moins quand on est un cadavre on a pas à flipper en lisant les mises-en-gardes sur les étiquettes. Quand j'ai bu ce truc marron j'ai cru ressentir un frisson au bout des seins, mais ça devait être psychosomatique par ce qu'après j'ai sifflé la bouteille et j'ai rien senti. J'ai avalé tout ce que je trouvais: des ailes de mouches, de yeux de salamandre, n'importe quoi pour plus ressembler à Marylin Manson. 

Mais la plus grosse galère la dedans c'est ça : je ressens que dalle. Plus rien du tout. On se dit que la douleur est la pire sensation, c'est faux. Qu'est ce qui peut y avoir de pire que cet éternel silence à l'intérieur de moi ?


Il m'arrivait de rien manger pendant des jours, puis de me goinfrer et de me coller les doigts dans la gorge. Maintenant j'ai beau bouffé comme 4 je sens toujours ce vide en moi. J'en peux plus. Je suis en train de perdre la boule. Faut que je fasse quelque chose."